Le dimanche 2 février 2025 à Fontainebleau
avec l'étude Osenat. COLLECTION JEAN LOUIS NOISIEZ, partie IX Souvenirs historiques et militaires INFORMATIONS PRATIQUES ET CONTACTS : Osenat 9-11, rue Royale 77300 Fontainebleau Expert de la vente : Jean-Claude DEY Expert honoraire près de la Cour d'Appel de Versailles Ancien Assesseur près la Commission de Conciliation et d'Expertise Douanière Membre du S.F.E.P. Adresse : 8 bis, Rue Schlumberger, 92430 MARNES LA COQUETTE Tel : 01.47.41.65.31 Mail : [email protected]. |
Riche et magnifique paire de de pistolets d’arçon à silex d’officier. Canons ronds poli blanc d’origine, à méplats sur les dessus et aux tonnerres, ciselés de guerriers à l’antique en pieds, de rinceaux feuillagés, d’une tête d’animal, sur fond d’or amati. Points de mire en argent. Queues de culasse gravées de portraits. Platines signées «HENRY à Vesoul» et chiens col de cygne à corps plats joliment ciselés sur fond amati doré à décor de rinceaux et trophées de chasse. Garnitures en fer, découpées, ciselées en suite de rinceaux feuillagés, entrelacs et bustes. Contre-platines en suite présentant des femmes dénudées. Pommeaux à longues oreilles richement décorés de trophées, personnages et rinceaux. Montures en ronce de noyer. Crosses à longs fûts, en partie sculptées, avec pièces de pouce couronnées. Baguettes en bois à pastilles en fer.
B.E. France. Vers 1770/1775 (légers fêles d’ancienneté à l’une des crosses et l’un des fûts). Long: 40,5 cm. HENRY : arquebusier à Vesoul, (Haute-Saône), vers 1770. Références: Un fusil fabriqué par le même arquebusier se trouve au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Il est attribué au Roi Louis XV. Les décors similaires aux pistolets peuvent laisser penser qu’ils ont été fabriqués à la même époque pour la famille royale. Un autre fusil signé «Henry à Vesoul» rappelant le même décor et travail sur fond d’or a été adjugé dans la vente Robert Jean Charles à Drouot, n°182 du catalogue. Provenance: -Vente collection Robert Jean Charles -Antiquaire spécialisé Rare plaque de ceinturon modèle An VI d’adjudant général (1798).
En vermeil (traces). Belle ciselure. B.E. 8,5 x 14,6 cm Historique: Ce modèle est reproduit dans la planche IX du règlement du 20 thermidor An VI. SABRE DE RECOMPENSE DU GENERAL RAMPON « DONNE PAR LE GENERAL BONAPARTE AU GENERAL RAMPON ».
Poignée en ébène (manque le filigrane). Monture en laiton, gravée, ciselée et dorée. Calotte plate, découpée à jour, à demi-jupe gravée de branches de gui. Garde à une branche signée à l’intérieur « Manufacture à Versailles », ciselée de gui ; à deux oreillons en baguette, quillon droit évasé, découpé, orné d’un feuillage en bordure. Poinçonné, (apocryphe), en dessous de la barrette de Boutet et poinçons « LD » et « AB ». Lame courbe, à décor de rosaces feuillagées, d’un cavalier chargeant, d’une banderole « Vivat Hussard » et trophées d’armes, à dos plat, contre tranchant et pans creux ; gravé sur la lame, sur une face, « Le Général Bonaparte au Général Rampon » et, sur l’autre face, « Témoignage de satisfaction pour les campagnes d’Italie, d’Allemagne et d’Égypte ». Foureau en laiton, découpé et ciselé, signé sur la chape « Boutet Directeur Artiste » (apocryphe), à une crevée en maroquin noir, à deux bracelets ciselés de gui et deux anneaux, orné de part et d’autre de frises d’oves. Bouterolle gravée de feuillage. Dard en fer. Avec ses deux bracelets de suspente en cuir, à boucles en laiton doré et ciselé, ainsi qu’une superbe dragonne à gland à franges dorées. B.E. Vers 1800. On y joint une L.S en date du 1er frimaire An 7, (21 novembre 1798), à entête du général de Division Alexandre BERTHIER et ordonnant qu’il soit gravé sur le sabre envoyé, d’un côté, « Le Général Bonaparte au général Rampon » et, sur l’autre, « Témoignage de satisfaction pour les campagnes d’Italie, d’Allemagne et d’Egypte » et adressée au chef de brigade COMTE. (usures des inscriptions et manques). Provenance du sabre : -Collection particulière. -Vente Fischer Luzern, 22 juin 2000. -Galerie parisienne. -Collection Jean Louis Noisiez. Historique : On retrouve dans les biographies du général Rampon l’annotation suivante : « Rampon à son retour en France, (nota : après la campagne d’Egypte), fut admis au sénat conservateur et reçut le 24 prairial suivant le brevet d’un sabre d’honneur que lui remit le premier Consul et sur lequel étaient gravés ces mots : « Le général en chef Bonaparte au général Rampon ; témoignage de satisfaction pour les campagnes d’Allemagne, d’Italie et d’Egypte ». Biographie : RAMPON Antoine-Guillaume, comte, général français, né à Saint-Fortunat (Ardèche), le 16 mars 1759, mort à Paris, le 2 mars 1842. Engagé volontaire à seize ans ; obtint le grade de lieutenant en 1791, fit la campagne de 1792 en Italie, adjudant général en 1793. Reçoit du Directoire une lettre de félicitation pour sa belle conduite à Montenotte et le grade de général de brigade (21 germinal An IV). Participe aux journées de Millesimo, de Roveredo, combat en Suisse sous Brune, et part pour l'expédition d'Égypte. Envoyé à la conquête de la Syrie, Rampon pénétra le premier dans Suez, soumit la province d'Affickély, commanda la droite de l'armée à la bataille du Mont-Thabor, et fut promu pendant cette expédition au grade de général de division (6 pluviôse An VIII). Prit part aux batailles d'Aboukir et d'Héliopolis, et fut chargé par le général Kléber du commandement des provinces de Damiette et de Mansourah. Après la capitulation d'Alexandrie, Rampon s'embarqua pour la France. Élu membre du sénat conservateur, sur la présentation du premier consul qui lui remit, le 28 prairial An X, le brevet d'un sabre d'honneur sur lequel était gravée cette inscription : « Le général en chef Bonaparte au général Rampon témoignage de satisfaction pour les campagnes d'Allemagne, d'Italie et d'Égypte ». Nommé grand-officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), il obtint la sénatorerie de Rouen, et reçut en 1805 le commandement des gardes nationales des départements du nord. Envoyé en Hollande en 1813, il se retira dans la place de Gorcum, et s'y défendit avec vigueur avant de capituler. Prisonnier de guerre lors du rétablissement des Bourbons, il leur envoya son adhésion, et fut nommé pair de France le 4 juin 1814. Pendant les Cent jours Napoléon le nomma un de ses commissaires extraordinaires dans la quatrième division. Rayé de la liste des pairs à la seconde Restauration, il n'y fut rétabli que le 5 mars 1819. Il avait été créé comte en 1809. BOUTET Manufacture de Versailles.
Superbe et fin fusil de chasse à silex de «BOUTET Directeur Artiste à Versailles». Long canon rond, à méplats sur le dessus et à pans au tonnerre, de couleur tabac, patiné, gravé et décoré à l’or d’une frise à la bouche, d'un faisceau et coquille autour du point de mire en argent. Important cran de mire en argent ciselé sur un nuage doré. Au tonnerre, rayons, éclairs, cartouche avec fleur de lys stylisée et losanges, frappé de quatre poinçons : sur le pan droit «LG»; sur le pan supérieur, «...», (poinçon illisible), et la barrette Boutet; sur le pan gauche «AC». Gravé sur le pan droit : « Boutet Directeur Artiste » et, sur le pan gauche, «Manufre à Versailles ». Lumière et bassinet enrichis d'or. Platine signée « Boutet Directeur Artiste », ciselée d'une toile d'araignée sur la queue et d'une frise sur le pourtour, et chien col de cygne à corps plats, gravés de fleurettes. Mâchoire supérieure du chien, couvre-bassinet et bassinet ciselés en creux de feuillages. Ressort de batterie à galets. L'ensemble de la platine poli glacé d'origine. Garnitures en argent, découpées, gravées et ciselées, à décor de coquilles et toiles d'araignée. L'entrée de baguette et les trois porte-baguettes décorés de guillochages et chapelets de petites boules. Queue de pontet reposant sur une partie sculptée en ébène, à décor d'un animal fantastique, fleurs et feuillages. Contre-platine entièrement ciselée en relief de feuillages, coquilles et ailes de chauve-souris. Crosse à long fût en noyer, en partie finement quadrillée et sculptée, à décor sur le fût, le long de la baguette, d'un ruban en torsade. Plaque de couche et joue de crosse en maroquin rouge garni sur le pourtour d'un ruban d'argent gravé (quelques petits trous d’insecte). Dos de la crosse enrichi d'une pièce de pouce en or. Baguette en fanon de baleine à embout en corne garni d'une pastille en métal vers l'avant et embout en fer vers l’arrière. Toutes les vis sont gravées et ciselées en fleurs. B.E. Époque Consulat/Ier Empire. Toutes pièces d'origine, non restauré. Longueur totale : 126 cm. Longueur du canon : 87.5 cm. Calibre : 15 mm. Poinçons d'argent 1798-1809, poinçon de titre Coq 1 département, poinçon de moyenne garantie Tête de vieillard département, poinçon d'orfèvre «JM» sous étoile dans un losange avec grappe de raisin. Épée d’officier général.
Fusée à plaquettes de nacre à côtes en argent ciselées de feuilles de chêne. Monture en argent. Pommeau en casque à grille empanaché. Garde à une branche se dédoublant en partie haute, ciselée, sur le devant, de feuillage et d’une tête de guerrier barbu et, au dos, d’une fleur et de feuillage quillon droit ciselé en tête d’aigle. Clavier richement ciselé au centre d’une tête de méduse, massue, drapeaux, branches de laurier, fleurettes et feuillage. Lame triangulaire, gravée, dorée et bleuie au tiers, (atténué), marquée «HS» au talon et décorée de feuillage et rinceaux. Fourreau en cuir, (accidenté), à deux garnitures en argent. La chape gravée de toiles d’araignée et de feuillage. Bouton orné d’une abeille impériale. La bouterolle est unie. Poinçon de titre 1950, poinçon de moyenne garantie Paris 1809-1819 et poinçon d’orfèvre. A.B.E. Époque Ier Empire (1809-1814). BEAU SHAKO D’OFFICIER SUPERIEUR DU 79e REGIMENT D’INFANTERIE. Fût en carton recouvert de feutre noir. Calotte et visière gaufrée en cuir noir. Double galon argenté et bourdalou en velours noir. Plaque à l’aigle modèle 1812 au chiffre « 79 » rapporté ; jugulaires à écailles et rosaces aux grenades en laiton argenté. Jugulaires doublées de velours bleu. Cocarde tricolore brodée. Pompon écarlate. Coiffe intérieure en cuir en dents de loup.
B.E. Époque Ier Empire. Porte une étiquette à l’intérieur « A la Couronne d’Or, Gandon Gandoin, fabricant de dorures et de passementerie, fournisseur des troupes, rue grand pont n°26 à Rouen ». Ce shako aurait appartenu au colonel Baron Gay dont on joint les états de services. Provenance : -« Collections de décorations et armes anciennes », Hôtel Drouot, Maître Vincent, le 23 juin 1960, expert Robert Jean Charles. -« Armes anciennes et souvenirs historiques », Hôtel Drouot, Maître de Maigret, le 18 novembre 2009, n°334. Biographie : GAY Louis (1772-1838). Capitaine dans le 1er bataillon du Mont-Blanc, incorporé le 26 germinal an II dans la 5e demi-brigade provisoire qui devient par la suite le 18e régiment d'infanterie de ligne. Fait les campagnes de 1793 à l'an III à l'armée des Pyrénées orientales, celles des ans IV, V et VI en Italie et en Suisse, et sert de l'an VII à l'an IX en Égypte et en Syrie, où il reçoit un coup de feu à la jambe droite. Chef de bataillon le 11 prairial an IX. Nommé major au 35e régiment d'infanterie de ligne le 11 brumaire an XII, puis membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant. Sert en Hollande pendant les ans XII, XIII et XIV, et en Italie de 1806 à 1809. Colonel le 31 mars 1809 et chevalier de l'Empire avec dotation le 15 août. Prend le commandement du 79e régiment de ligne le 24 septembre 1809. Passe à l'armée d'Espagne de 1811 à 1814. Officier de la Légion d'honneur en 1813. Général de brigade et baron de l'Empire en 1814. Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis le 20 août de la même année et le met en non-activité. Employé à l'organisation des gardes nationales de la 7e division militaire en 1815, il passe à l'armée des Alpes, avant d'être replacé dans le cadre de non-activité. Admis à la retraite en 1825. Historique : Créé sous la Révolution à partir du régiment de Boulonnois, le 79ème régiment d’infanterie de ligne s’engage dans l’armée d’Italie (1797) et occupe l’île de Corfou (1798-1799). Le 18 Brumaire 1799, le 79ème participe au coup d’état de Bonaparte en entrant dans la salle du conseil des Cinq-Cents. Dans l’armée de l’Ouest de 1800 à 1802, puis à Saint-Domingue (1802-1803), à nouveau dans l’armée d’Italie (1805) et de Naples, dans l’armée de Dalmatie, (1806-1809), en Espagne (1810-1814). En 1813, le 4ème bataillon du 79ème régiment participe à la campagne d’Allemagne. Dissout en 1815. |
FRANCE ORDRE DE LA LEGION D’HONNEUR.
Etoile de grand aigle du Ier Empire modifiée sous la Restauration. En or, à cinq branches et dix pointes boulées, émaillées de blanc, entourées d'une couronne de feuilles de chêne et de laurier, émaillée vert, nouée par un ruban au bas de l’étoile. Au centre de l'avers, le profil gauche lauré de l'Empereur sur fond rayonnant, pourtour avec devise sur fond d'émail bleu «Napoléon Empereur des Français» avec étoile entre deux pointes. Au centre, au revers, l'aigle impériale sur foudre, sur fond rayonnant, pourtour avec devise sur fond d'émail bleu « Honneur et Patrie », ornée de quatre étoiles et une pointe, écharpe en moire rouge. Poinçon de petite garantie 1809-1819 au coq et de petite recense1819. T.B. à T.T.B. Etoile d’époque Ier Empire-Restauration, les centres modifiés postérieurement. (légers éclats sur une branche et cheveux à l'émail blanc sur trois branches, restaurations d’émail, petit enfoncement au centre du revers). Diam: 70 mm. Poids: 62 g. Historique: Créée par Bonaparte, le 19 mai 1802, pour récompenser les militaires et les vertus civiles, la Légion d’honneur est distribuée pour la première fois par l’Empereur, le 15 juillet 1804, dans l’église des Invalides. Rare giberne d’officier d’état-major.
Coffret recouvert de maroquin rouge. Motif à l’aigle couronnée sur foudres en laiton, jonc et côtés à têtes de gorgone en laiton ciselé, doré. Bandoulière en maroquin rouge bordée d’un galon argent, garnie de boutons demi-sphériques dorés. Boucles à motifs de toile d’araignée, complète de ses motifs. B.E. d’usage. Époque Ier Empire Provenance : Hôtel Drouot, Maitres Vassy Jalenques, expert Jean-Claude Dey, le 7 mars 2006 SABRE D’HONNEUR DE H. GREGOIRE de grosse cavalerie troupe, décerné à Henri Grégoire Maréchal des Logis du 24e régiment de dragons, époque Consulat.
Monture en argent. Pommeau rond à courte jupe, découpé, ciselé de godrons. Poignée recouverte de basane avec filigrane d’argent. Garde à une branche principale et deux branches secondaires reliées à la coquille en palmette à jours, reposant sur un triangle. Large plateau à bourrelet, à quillon courbe vers la pointe ciselé en coquille. Lame courbée, à dos plat, gravée, « Manufre de Klingenthal Coulaux Frères Entrepr », à contre-tranchant, gouttière et pans creux, poinçonnée au talon des contrôleurs « Levavasseur » et « Mouton ». Fourreau en fer bronzé, bleui ; gravé dans sa partie supérieure, de face, « Le 1er consul au Cen Grégoire Mal des logis au 15e régiment de cavalerie » et, au dos, « Manufacture à Versailles », à deux larges bracelets unis en argent à double bourrelets. Anneaux en fer. Dard en bouton avec sympathiques traces d’usure d’usage. Traces de poinçons sur le plateau de garde en partie recouvert par la poignée. B.E. de conservation avec traces d’usage, marquage atténué. Long de la lame : 88 cm. Long totale : 115,5 cm. BREVET D’HONNEUR ACCOMPAGNANT LE SABRE sur parchemin in-plano, en partie imprimé et complété à la plume : « Au nom du peuple français, brevet d’honneur pour le citoyen Henry Grégoire Maréchal des logis au 15e régiment de cavalerie à l’affaire de Givet, le 15 août 1793, ou lui second il dégagea un détachement de chasseurs du 16e bataillon qui était pressé par l’ennemi, parvint à reprendre les prisonniers que ces derniers avaient fait et fit deux autrichiens prisonniers avec leurs chevaux. A l’affaire de Duren, le 11 vendémiaire an 3, il empêcha l’ennemie de reprendre un poste qui lui avait été enlevé et, à celle du 10 Mor an 4, à Appenwihr et Rechen, il se jeta un des premiers dans les rangs ennemis, fut grièvement blessé mais n’en resta pas moins à son poste jusqu’à ce que l’ennemie eût été mis en pleine déroute, il fit dans cette action sept prisonniers. Lui décerne à titre de récompense nationale, un sabre d’honneur. Donné à Paris le 4 pluviôse an 11 ». Signature de Bonaparte Ier consul, du ministre de la Guerre, Alexandre Berthier et, du secrétaire d’état, Hugues Maret (en partie effacé). Encadré sous verre. Hors tout : 52 x 58 cm. Provenance : -collection du marchand Saint Aubin Paris. -collection du Dr Hutin, vente aux enchères du 26 mars 2000 à Reims, n°131, expert : M. Blondiau. -puis marchand spécialisé. -et collection Jean Louis Noisiez. Le brevet provient de l’ancienne collection de Monsieur Henri Georges, fils du célèbre collectionneur Dr Georges, qui l’avait reçu de la famille Grégoire en cadeau de Noël. Biographie : GREGOIRE Henri, Maréchal des logis, au 24eme régiment de dragons. Sa conduite distinguée pendant la campagne d’Italie lui valut de recevoir le 28 fructidor an X un sabre d’honneur pour avoir, dans une charge de cavalerie dirigée contre une batterie d’artillerie autrichienne, sabré plusieurs canonniers, fait trois prisonniers et s’être emparé d’une pièce de 8 au moment où elle allait tirer (le 24e dragons a été formé en l’an XII avec le 15e de cavalerie). Beau sabre à l’oriental du maréchal Macdonald.
Poignée à plaquettes de corne à trois boutons de rivure, à godrons en argent; le supérieur percé pour la dragonne. Garde finement gravée de rinceaux feuillagés et de fleurettes, à deux oreillons et deux quillons droits se terminant en olives, reliés par trois chainettes en argent. Lame fortement courbée, en damas, à dos rond, avec traces d’inscriptions à l’oriental dans un ovale. Fourreau en bois recouvert de basane, à couture métallique et deux grandes garnitures en argent, poinçonnées et entièrement décorées à décor repoussé de rinceaux feuillagés, fleurs, coquilles et croissants, portant deux anneaux de suspente en fer argenté. Suspente à dix brins tressés recouverte de cuivre en partie supérieure et ornée de deux gros macarons en cuir brodés aux initiales «MD» pour Macdonald et enrichis de feuilles de laurier. B.E. belle qualité, manque la baguette du dos du fourreau. Poinçon 1798-1809, poinçon coq département, poinçon de moyenne garantie, poinçon d’orfèvre, probablement «JLJ» (Jean-Louis Joly, 1798). Provenance: -Descendance du maréchal Macdonald -Collection particulière -Vente l’Empire à Fontainebleau, Maître Osenat, Expert Jean-Claude Dey, 28 mars 2010 n°590. Biographie: MACDONALD Alexandre Etienne, 1er duc de Tarente. Maréchal de France, Pair de France (1765-1840). Lieutenant dés 1784 dans le régiment Irlandais de Dillon. Se distingue dans l’Armée du Nord au début de la Révolution et est promu général. Sert en Italie (1796-1799) puis à l'armée du Rhin (1800). Victorieux à Wagram (6 juillet 1809), participe ensuite à la campagne de Russie (1812) et se distingue à Leipzig (1813). Après avoir combattu lors de la campagne de France (1814), prend part aux négociations avec les souverains alliés et contribue à l'abdication de Napoléon. Sabre d’officier de Marine modèle Prairial an XII (1804).
Monture en laiton doré. Poignée en ébène à rainures obliques. Pommeau gravé d’écailles sur le dessus, à jupe ornée de deux frises en cordage. Garde à une branche à pans, à jour en partie supérieure. Croisière à deux demi-oreillons rayonnant. Nœud de corps à l’ancre sur faisceau de drapeaux et quillon léonin courbé vers la pointe. Lame courbe à dos plat, contre-tranchant et pans creux, gravée de feuillages, dorée et bleuie au tiers. Fourreau en bois recouvert de cuir à couture métallique au dos en fils d’argent. Garnitures en laiton, dorées, ciselées. Chape décorée d’une «sirène» en relief, coquilles et cordage; à deux crochets de suspente boulés. Dos orné d’une suite d’étoiles. Longue bouterolle à décor de coquilles et cordage en suite, enrichie d’un bouquet de joncs. Dard en coquille. Long du sabre: 94 cm. Belle qualité d’exécution pour la ciselure. A.B.E. Époque Ier Empire (bouterolle à refixer). Provenance: Marchand expert spécialisé. |