Le lundi 18 mars 2024, Saint-Jean-de-Luz, avec l'étude Côte Basque Enchères Important pistolet de luxe à silex offert à un officier de la marine espagnole par le Premier Consul Bonaparte, fabrication de Boutet à Versailles. Armes anciennes et ordres de chevalerie INFORMATIONS PRATIQUES ET CONTACTS : COTE BASQUE ENCHERES 8 rue Dominique Larrea 64500 Saint-Jean-de-Luz Experts de la vente : Jean-Claude DEY Expert honoraire près de la Cour d'Appel de Versailles Ancien Assesseur près la Commission de Conciliation et d'Expertise Douanière Membre du S.F.E.P. Arnaud de GOUVION SAINT-CYR Membre du S.F.E.P. Adresse : 8 bis, Rue Schlumberger, 92430 MARNES LA COQUETTE Tel : 01.47.41.65.31 Mail : [email protected]. Noël-Nicolas BOUTET directeur artistique de la MANUFACTURE DE VERSAILLES.
RARE PISTOLET à silex, de luxe, offert par le Premier Consul à un officier de la Marine espagnole à Brest en 1802. Canon à pans, à rayures cheveux, entièrement bleui, ciselé et richement doré. Le tonnerre est frappé des poinçons : « LC » (Jean Leclerc, canonnier), « BC » (non identifié), la barrette « BOUTET », le chiffre entrecroisé « NB » dans un hexagone, pour Nicolas Noël BOUTET. Les pans droits et gauches du canon sont gravés « Boutet Directeur Artiste n°168 » et « Manufre à Versailles ». Les dessous de canon sont frappés « Manu Vlles ». Queue de culasse gravée de feuillages. Platine à corps plat, cannelée à la queue, signée « BOUTET à Versailles ». Chien à col de cygne à corps plat, gravé de fleurs et feuillages. Mâchoire supérieure et batterie décoré de rinceaux. Bassinet garni d’or à pare étincelles. Ressort « à galet » ciselé. Queue de détente à vis de réglage. Riches garnitures en argent et vermeil ciselé en fort relief. Crosse sculptée enrichie d’une frise perlée. Monture à long fût en noyer verni richement décorée, d’incrustations d’argent. Baguette en bois à embouts en laiton et pastille en fer. Poinçons : - de titre 950 département (1798-1809) - de grosse garantie département 88 (1798-1809) - d’orfèvre JM. Époque Consulat, vers 1802. Calibre 14 mm. Canon de 27,1 cm. Longueur totale : 40 cm. A.B.E. Fêle au chien, petites oxydations sur le canon, discrètes restaurations de bois sur l’avant de la platine et du fût par entures. Historique : Ce type de pistolets a été offert aux officiers de la marine espagnole de l’escadre de Brest par arrêté du 4 floréal an X (4 mai 1802) dont on peut citer le premier article : « Le Premier Consul de la République voulant donner à l’escadre espagnole de Brest un témoignage de sa satisfaction de la conduite des officiers des équipages, pendant leur séjour dans le port, arrête : Article 1er. Il sera donne à chaque capitaine de la flotte espagnole, à Brest, un sabre d’abordage et une paire de pistolets.». En effet, l’Empire français et la monarchie espagnole sont alors des alliés, particulièrement sur la mer, pour contrer l’hégémonie anglaise. Et une partie de la flotte espagnole sera stationnée à Brest. Ces marins, présents entre 1799 et 1802 en France reçurent donc une boîte de pistolets de luxe et un sabre, exécutés par le célèbre Nicolas Noël Boutet, directeur artiste de la Manufacture de Versailles, spécialisée dans les armes de luxe. Ces cadeaux étaient destinés autant à remercier ces marins qu’à renforcer l’alliance franco-espagnole. Plusieurs de ces boîtes sont connues, dont celle du capitaine BULRON, celle du capitaine CHURRUCA (conservée au musée naval de Madrid avec son sabre) et d’autres en mains privées. Ces pistolets, attribués à l’intérieur du coffret les contenant, possèdent un décor identique dans les garnitures en argent. Les canons sont légèrement différents dans les décors des parties dorées. Les crosses ne possèdent pas d’incrustations d’argent. Un seul pistolet, à notre connaissance, se rapproche de notre arme : celui conservé au musée de l’Armée de Tolède, malheureusement sans attribution. Il est d’un décor et d’une qualité identique, la seule différence se limitant à l’absence du galet sur le ressort de batterie. Il est à noter qu’il est numéroté en suite de notre arme (n°169) sur le canon. Notre arme, au vu de sa richesse, était probablement destinée à un officier supérieur de l’escadre de Brest.
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