Belle épée de présent offerte par Henri de France, Comte de Chambord au Capitaine de vaisseau de Villaret Joyeuse. Riche monture en bronze doré, pommeau ciselé d’un globe terrestre, fusée à décor biface d’une cuirasse à la Romaine surmontant une ancre de marine encadré par des frises de feuillages, garde à une branche décorée de feuilles de chêne, vigne et d’un dauphin, le quillon se terminant en riche corne d’abondance en ronde bosse. Clavier à décor de galère antique, masque de Neptune, enrichi d’un trident, d’une ancre, d’une corde et d’une guirlande de laurier tenue par deux mufles de lion , sur fond amati. Contre clavier ciselé de serpents. Lame droite à arête médiane richement gravée à moitié de fleurs, feuillages, trophées d’armes et de l’inscription «Donné par Henri de France à Mr Villaret Joyeuse 1841 » encadrée des Armes de France sous couronne. Fourreau en cuir (accident) à deux garnitures en bronze doré ciselé. Chape décoré de frise de feuillage, à bouton au heaume. Bouterolle finissant à cotes de melon, ciselée d’ancre de marine, à fond amati. Dans son étui en forme en veau brun, décoré au fer de rinceaux feuillagés, marqué sur la garde au petit fer à l’or des Grandes Armes de France. Doublure de soie moirée ivoire avec etiquette en maroquin bordeaux marquée à l’or « BAUCHERON-PIRMET. ARQUEBUSIER FOURBISSEUR RUE RICHELIEU N°64 AVANT 1830 ARQUEBUSIER DU ROI DE MONSEIG LE DAUPHIN ET DE MADAME LA DUCHESSE DE BERRY » B.E. (Manque des petits crochets d’attache de l’étui). 8000/12000€ Historique :
Durant ses voyages en Europe et dans le cadre de son instruction, le Comte de Chambord se rendit en 1840 à Venise, afin d'y suivre avec le capitaine de vaisseau Villaret de Joyeuse un cours d'administration et de théorie navales sur une goélette. Ensuite le comte de Bouillé, ancien gouverneur de la Martinique, l'initie aux questions coloniales. Extrait de la correspondance du Comte de Chambord « 16 avril 1841. Mon cher Monsieur de Villaret, Je charge le duc de Lévis de vous remettre cette épée comme un témoignage de ma reconnaissance et comme un souvenir du voyage que vous avez fait avec moi. J'aime à espérer qu'un jour viendra où vous pourrez l'employer vous-même pour le service de la France et pour le mien. Mais si la Providence en ordonnait autrement, remettez cette épée à votre fils, afin qu'elle puisse servir entre ses mains à la défense et à la gloire de notre patrie. Je profite avec plaisir de cette occasion pour vous remercier de nouveau de tout ce que vous avez fait pour moi. Je continue à m'occuper de marine, et je relis les notes que nous avons rédigées ensemble, afin de ne pas perdre les connaissances que je dois à vos utiles enseignements. Si la fortune me rappelle encore sur les mers, j'espère vous avoir auprès de moi, et je n'oublie pas les promesses que vous m'avez faites. Je vous renouvelle, mon cher Monsieur de Villaret, l'assurance de toute mon estime et de mon affection. » Biographies : Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné d'Artois, Duc de Bordeaux puis « Comte de Chambord » (1820-1883) Fils posthume de Charles Ferdinand, duc de Berry et petit-fils de Charles X, il devient après la mort de ce dernier (1836) le prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de Henri V. Ses manifestes (1870-1871), inspirés des principes de l'Ancien Régime, heurtent les monarchistes libéraux, et retardent son avènement pourtant assuré en théorie par l'appui de la majorité de l'Assemblée élue en 1871 et l'allégeance du comte de Paris (entrevue de Frohsdorf, 5 août 1873). Son intransigeance sur la question du drapeau blanc entraîne la rupture du bloc monarchiste (octobre 1873), malgré une ultime et vaine démarche auprès de Mac-Mahon. Avec lui s'est éteinte la branche aînée des Bourbons. Alexis Jean Marie Villaret Joyeuse (1788-1873) Catalogue disponible sur : http://www.art-auction-robert.com/les-ventes/
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